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La Lune
Poeme de Max
01-12-1997
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Le jour, gênèe, timide, hésitente, elle se montre:
"Maître Soleil, laissez, je vous prie, une place
A l'autre astre: je n'aime point notre rencontre;
Mais bien sûr, dans douze heures, je m'éclipse." En face,

Le soleil, grincheur, se couche dans les ténèbres.
Alors, la lune, grave, au-dessus des nuages,
Forme avec eux le linceul de l'azur funèbre
Qui est notre cercueil, à n'importe quel âge.

La nuit, fière, impérieuse et narquoise elle règne:
La nuit c'est le despote éclairé souriant.
Mais combien de fâcheux ignorants la dépeigne
Sans savois qu'elle nous narge, elle et son néant.

O lune! Telle la citrouille à Holloween,
Tu ricanes, tu nous nargues, mais tu fait bien:
Contrairement à ce soleil qui fait mine
D'éclairer, tu nous montres qu'on n'y est pour rien.

Max

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